L'accord "sécurisation de l'emploi" est un recul social gravissime !
Par Front de Gauche La Courneuve le vendredi/ 02/22/13, 16:22 - Lien permanent
Le 11 janvier 2013, les négociations nationales dites de "sécurisation de l’emploi" se sont terminées par un accord d’une extrême gravité pour les droits des salariés. Les confédérations CGT et FO (qui représentent plus de salariés que les trois organisations syndicales signataires) ont refusé de signer cet accord de régression sociale. Elles appellent ensemble avec la FSU et Solidaires, à l’action dans toute la France le 5 mars par des rassemblements, des manifestations et des arrêts de travail. Le Front de Gauche s'y associe sans réserve et avec force !
Ne laissons pas le MEDEF et le patronat faire la Loi !
Le syndicat patronal profite de la crise pour imposer ses éxigences antisociales et rétrogrades. Malheureusement, quelques oreilles sont attentives à son discours tant du côté syndical que gouvernemental, là où il faudrait être au coude à coude pour lui remettre les pendules à l'heure. La CGT et FO ont annoncé qu’elles ne cautionneront pas ce marché de dupes. Par contre, la CFDT, la CGC et la CFTC ont décidé de le parapher. Un projet de loi doit être présenté au Conseil des ministres début mars, pour ensuite être voté au Parlement en mai.
Ils parlent d'avancées !
Les partisans de cet accord veulent nous faire croire qu’il ouvre des droits nouveaux aux salariés. Mais en réalité ces "contreparties" sont virtuelles, conditionnelles et remises à plus tard et encore... pas pour tous.
Loin de répondre à la feuille de route fixée par le gouvernement lors de la conférence sociale de juillet 2012, cet accord organise la mobilité interne forcée permettant ainsi aux employeurs de vous muter sur un autre poste, de vous envoyer à l’autre bout de la France. Si vous refusez, vous serez licencié pour motif personnel ! L’accord sécurise les licenciements en privant les salariés ou en leur rendant plus difficile l’accès à la justice prud’homale pour obtenir réparation du préjudice subi. Le texte met en place les accords « compétitivité / emploi » que Nicolas Sarkozy voulait imposer sans avoir pu les mettre en place. Modifier le temps de travail et baisser les salaires durant deux ans sans garantie de maintien des emplois serait désormais possible. Avec cet accord, le Medef veut imposer pour des salariés des petites entreprises de certaines branches le contrat à durée indéterminée « intermittent », c’est à dire un contrat totalement flexibilisé. Alors que seulement 3% des chômeurs inscrits à Pôle Emploi ont pu bénéficier d’un plan social, le Medef veut décider de la procédure de licenciement et du contenu du plan social par simple accord d’entreprise, voire, en l’absence d’accord, par un simple document de l’employeur homologué par la direction du travail.
Vous avez dit dialogue social et représentativité ?
Si ce texte devait être retranscrit en l’état dans une loi, comme le gouvernement en a l’intention, cela provoquerait de graves répercussions sur votre vie de salarié. De plus, ce gouvernement qui se dit attaché au dialogue social, doit prendre en compte le rejet de cet accord par les syndicats représentant bien plus de salariés que les syndicats signataires.
Le 5 mars il faut dire NON au MEDEF et éxigeons des députés qu'ils ne votent pas ce texte !
Imposons une nouvelle négociation pour prendre de mesures favorables à l'emploi, aux droits et au salaires !
Manifestons à 14h00 de Châtelet à l'Assemblée Nationale !